13ème SPARNATRAIL : résultats et déroulement de la course 2008

Arrosés mais heureux

L’image est décalée.

Drôle surtout : au moment de quitter la halle Pierre Gaspard dimanche matin, les 286 participants à la 13ème édition du SPARNATRAIL avaient semblé marquer un recul et refuser comme un seul homme de se laisser mouiller alors que le ciel déversait depuis plusieurs heures son trop-plein d’eau sur la vallée de la Marne.

Drôle puisque les trailers sont des sportifs de la nature, acceptant les conditions comme elles se présentent pour mieux en venir à bout. D’ailleurs, alors que quelques suiveurs s’étaient rassemblés une première fois pour voir ou en étaient ces coureurs tous terrains au pont de l’écluse, après 3 kilomètres parcourus « sous la flotte », aucun ne marquait le moindre rictus ou n’émettait la moindre plainte.

Aucun reproche non plus à Hautvillers, après avoir affronté le premier dénivellé sérieux de la journée. Au contraire, des sourires, des remerciements même. Et un plaisir à se retrouver là, à traverser les jardins de l’Abbaye.

Un coup d’oeil sur une ombre : Dom Pérignon peut-être?

Par contre, les premières difficultés surviennent à la sortie de la commune avec les chemins de vignes s’étirant vers Damery. Pierreux, plein de pièges pour les articulations, glissant, inégal et tourmenté mais les gens du trail apprécient ces zones ou la technique peut s’exprimer. Ce passage occasionne les premières chutes. Pas difficle à remarquer. Les habits parlent mieux que les hommes.

En tout cas la course est partie, et ça ne traîne pas en tête. Malgré une terre se montrant une nouvelle fois « amoureuse », épicuriens devant les paysages qu’ils traversent.
Préférant relever la tête pour mieux apprécier Epernay depuis le point de vue élevé de Vauciennes que de fixer continuellement un chrono qui n’est pas leur outil de référence. La terre donc aimerait bien en attraper quelques uns. Elle les fatigue et se montre de plus en plus collante. Elle commence aussi à leur grimper le long des jambes. Chacun a déjà des mollets sculptés dans l’argile.

Les glissades ou les culbutes n’entament pas le moral même s’il y aura plusieurs abandons. A Chavot, on grimpe au pas. Ce n’est pas une montée au flambeau. Au contraire, cela devient course d’orientation dans les sous bois et quelques balises échappent parfois à l’attention de ceux qui ont déjà 30 kilomètres d’effort dans les cuisses.
Allez, voilà le second ravitaillement à Monthelon. Une boisson chaude, de la recharge pour le camelback, quelques sucreries à avaler….Les bénévoles du « ravito » sont aussi sympas qu’au premier stand dressé à Damery. Ils sont également à l’écoute des petites choses que certains ont envie de faire partager, surtout pour ceux qui courent seuls depuis plusieurs kilomètres.

Ce n’est pas terminé. Morangis, Grauves offriront encore pas mal de passages éreintants. Il est midi passé. Les premiers sont déjà arrivés, Michel Verhaeghe a triomphé pour la deuxième fois consécutive en couvrant les 50 km en moins de 4 heures. L’immense majorité en est encore a se battre contre le parcours et contre soi. Mais les uns et les autres sentent qu’ils sont sésormais trés bien engagés sur le chemin du retour vers Epernay. La pluie a cessé. Le ciel se dégage. L’après midi s’annonce plutôt agréable. Il n’y a pas beaucoup de monde au bord de la route. Mais qu’importe…..

H.M.

Tous les résulats en détails depuis 2002…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.