Départ vendredi 20 au matin et la journée pour descendre à MILLAU, ou plutôt à NANT (30km de Millau) petit village moyenâgeux qui accueille chaque année des milliers de coureurs pour la mondialement connue grande course des templiers et son festival de l’endurance. Nous sommes 8 du club (Bertrand ROBINET, Stéphane BRUYEN, Gérard SIECKER,Paulo DE MAGALHAES, Jean THIEBAULT, Christian VELLY, Franck PLANCON et moi) à participer à cette 1ère. Quelques uns ne connaissaient pas NANT et ses environs magnifiques (Vallée de la Dourbie, villages de Cantobre et St Véran, roc nantais…), nous y reviendrons fin octbre pour un des trails les plus difficiles : l’ Endurance Ultra Trail (120km et +- 5000M+).
Après cette 1ère journée touristique, direction Millau et le parc Ste Victoire (bien connu des centbornards) et préparation de nos sacs et équipements obligatoires, sous un chaud soleil presque de printemps.(revers de la médaille : la nuit sans lune, s’annonce étoilée mais froide )
Les 10 cars nous attendent, direction RODEZ. Cette heure et 1/2 de route nous permet d’admirer le paysage qui n’a rien à voir avec la Beauce et les grandes plaines de Champagne. Collines, vallées, rivières, villages typiques, les organisateurs n’ont eu aucun mal à nous dénicher les 2000m de dénivelelée et une grande variété de chemins : larges pistes, pâturages, chemins monotrace, forêts, boue, neige, devers et autres passages techniques….un régal!!!
A RODEZ, l’accueil dans le gymnase est sympathique, mais l’attente un peu longue. Nous en profitons pour faire le tour des stands partenaires, rencontrons des connaissances (coureurs et presse ) et faisons notre pub pour le Sparnatrail nouvelle formule.
Puis, c’est la sortie du gymnase et la montée vers la cathédrale illuminée. Des centaines de coureurs se rendent vers la ligne de départ avec la frontale et chaudement habillés. Beaucoup de monde dans les rues et sur le parvis. Il est presque 19h15, les fumigènes s’allument, la musique d’ERA résonne entre les murs, sous les applaudissements des spectateurs, les flashs des appareils photos….ça prend « aux tripes »…c’est le départ « des seigneurs ».
C’est parti pour normalement 62 km,(nous verrons par la suite que les kms sont un peu plus longs ici…). Descente raide et rapide dans les rues de la ville, avec toujours beaucoup de monde pour encourager tous ces « noctambules ». Puis nous plongeons dans la nuit. Il est trés difficile de rester ensemble. Je pars avec Franck, mais je suis obligé de m’arréter au bout de 2km : chaussures trop serrées. je le rejoins dans la montée suivante, après beaucoup de difficultés à doubler, tous les huit étant partis , comme on dit, « dans le paquet ». Franck est accompagné de Paulo. Nous allons courir ensemble
une dizaine de kms, avant que Paulo ne lâche prise. Pas bien à ce moment (impréssionné peut-être par la facilité des « papis » ???), il pense même abandonner au ravitaillement, mais repartira finalement au mental, les sensations revenant doucement.
Devant Gégé SIECKER nous a lâché. Franck et moi tenons une bonne cadence, et remontons régulièremnet les coureurs solos. (Nous sommes tous « marqués » SOLO ou RELAIS dans le dos, cela permet surtout aux premiers, de mieux gérer leur course).
1er relais et 1er ravitaillement pour nous à PONT DE SALARS (+-18km et +- 500M+).
Beaucoup de monde pour nous accueillir. j’ en profite pour faire quelques photos, car la nuit, c’est impossible avec le numérique. Plein du Camelback, 2, 3 bouchées de solide et nous ne nous attardons pas, car étant, comme d’habitude, peu couvert, il me faut toujours 1/4h, 20mn pour « revenir » à bonne température.
PONT de SALARS – CURAN +-17 km +- 500m+
Nous continuons à monter, côtes parfois longues mais peu difficiles, nous courons en permanence sur des sentiers trés variés, avec les bonnes odeurs de la campagne,des bois et des fermes isolées. Beaucoup de chiens peu habitués à cette animation auront du mal à aboyer le lendemain !!!
CURAN – Saint BEAUZELY +- 13km +-300m+
Cette section est plus courte, mais plus accidentée. Nous arrivons vers 1000m et les températures sont négatives. la montée brutale vers la ruine romaine au sommet, va nous obliger à marcher, puis ce sera 700m de descente trés raide en hors piste. (attention aux chevilles!!!). Toujours en descente et l’arrivée au cloître de COMBEROUMAL, traversée silencieuse de la Chapelle, retour dans le passé, photos et la descente continue jusqu’au dernier ravitaillement au Château de ST BEAUZELY. Entretemps, nous avons doublé Gégé SIECKER qui a besoin de souffler après son début de course (trop??) rapide.
ST BEAUZELY-MILLAU +-19km +- 650m+
De loin la plus difficile : succession de côtes et de descentes plus ou moins techniques (MOULIBEZ), descente sur PEYRE à 9 km de l’arrivée. Cela fait des kms que nous avons le viaduc brillant de tous ses feux en point de mire. Nous montons de longues minutes dans des devers usants. Nous ne rencontrons plus beaucoup de coureurs sur la piste et arrivons dans la pile N°1 dans un silence de cathédrale. C’est magique, monumental…, quelques photos et commentaires à la presse et c’est reparti pour les derniers kms « casse pattes » dans les buis, avant d’apercevoir MILLAU dans la vallée. Après avoir encore doublé une vingtaine de coureurs « solo » dans ce dernier relais, nous savourons franck et moi ces 3 derniers kms de descente, avec l’entrée au parc de la Victoire où nous attend Sylvie qui a suivi et encouragé les coureurs du Club et les autres toute la nuit.
Photos, commentaires, récompenses…Nous sommes tous les 2 enchantés de notre balade nocture, sans souci, ni baisse de régime,….. que du plaisir.
La surprise vient du temps passé sur les chemins. Franck n’avait pas de chrono ni moi : uniquement le GPS. Au dernier relais à St BEAUZELY j’avais 50km pour 46.5 annoncés et à l’arrivée 72km comme la plupard des autres coureurs, soit 8 kms de plus que les 64 annoncés : 9h02′ et 74ème/75ème sur 850 inscrits pour nous deux , mais pour les 68 km de la Saintélyon, c’est entre 6h15/6h30 que nous avons courus aux dernières éditions et sur la grande course des templiers 65km en 8h15/8h30….cherchez l’erreur.
l’ organisation a retenu 66,7km et 2000m+, mais peu importe distance et dénivellé , ce sont les mêmes pour tous. Mais nous choisissons et gérons aussi nos épreuves en fonction de ces critères, alors…
Derrière nous (ou plutôt devant ) Jean THIEBAULT a été contraint à l’abandon (genoux) et nous attendait , un peu malheureux à l’arrivée.
Gérard SIECKER après son petit passage à vide a repris « sa route » et termine en 9h 35′ (120ème).
1h 20′ plus tard arrive Stéphane BRUYEN, 10h 57′ (272ème) parti comme à son habitude dans le dernier 1/4 du peloton (avec Bertrand ROBINET) fait une remontée continue et passe Paulo DE MAGALHAES dans la dernière descente 10h 59′ (277ème ) Paulo qui était dans un jour « sans » et qui a compris qu’il ne faut jamais faire des pronostics (ni des paris ) sur les courses longues et ultra trails, il y a trop d’impondérables.
Bertrand, avec Stéphane jusqu’à la mi course, connait aussi des problèmes, et terminera à sa main en 12h 17′ (426ème).
Quand à Christian VELLY, pas vraiment spécialiste du trail, encore moins de nuit, il fera une belle 1ère moitié, surtout en montée continue et peu technique, la seconde moitié lui sera fatale, mais il arrive 475ème en 13h31′ tout sourire et ravi de son escapade nocturne.
il est presque 9h du matin, la fête se termine, il reste 750km pour rentrer à Epernay, nous travaillons (presque) tous demain matin…..dur….dur!!!
Merci à tous pour ce beau week-end, organisateurs, bénévoles, spectacteurs…RDV en octobre….et bravo aux seigneurs que nous sommes !!!!
Dans la photothèque : quelques unes de mes photos, j’attend celles de SYLVIE sous quelques jours
Jean-Claude PAROLI