Samedi 30 juillet : Rando/course dans la côte des blancs
Après 40km dans la montagne de REIMS le samedi précédant, c’est près de 30km parcourus dans les vignes, forêts et falaises de Cuis à l’invitation de notre président Bertrand ROBINET en préparation de sa rando/course sur le GR20 Corse en août. Départ à 8h de PIERRY avec Bruno ALEXANDRE et Claude AUBRY (+ ravitaillement camelbak et solides) vers CHAVOT, MONTHELON, CUIS, CRAMANT, AVIZE, OGER, retour par la forêt jusqu’à GRAUVES et les falaises de CUIS.
Quelle est belle notre Champagne !!
Les courses de Chantal HATON :
Dimanche 3 Juillet : Prix d’ATTIGNY (08) : 10km,
Dimanche 7 Août : EPARCY (02) : 12.800km,
Lundi 15 août : FLIZE (08) : 10,180km
Petites distances sur route pour Chantal cet été.
(Rappel de Juillet, oubli dans la newsletter): A ATTIGNY dans les Ardennes 153ème / 189 en 55′ 20 » et 2ème VF3.
A EPARCY dans l’Aisne; 31ème sur 38 en 1h 09′ 30 » et 1ère VF3.
Le 15 août, de retour dans les Ardennes à FLIZE 206ème sur 248 en 53′ 22 » et 1ère VF3.
Vendredi 29 juillet : la Transfrontalière ST AYBERT (59)
C’est le RDV annuel de Philippe DAVIAUX chez ses amis du Nord. Cette année, il emmène Daniel MENGUAL. 393 coureurs sur les 12,2km. Philippe termine 210ème en 57′ 41 » et Daniel 245ème en 59′ 59 »…il était temps!!
Dimanche 31 juillet: la voie verte transardennes
83km de GIVET à CHARLEVILLE le long de la MEUSE. Joli spectacle dans cette vallée verdoyante aux villages fleuris. L’année passée, pour la 1ère édition, nous étions 37 dont 5 du club. Certains d’entre nous avait trouvé le parcours un peu monotone. Pour la seconde édition seul 33 individuels étaient au départ, mais par contre de nombreux relais, c’est je pense la meilleure formule.
Seul notre VH4 Jean THIEBAULT avait fait le déplacement, il termine 33ème en 10h 57′.
Dimanche 7 août : Trail du Val d’heure (Belgique)
Ils étaient contents de nous voir les organisateurs du Jogging de VAL SUR HEURE, eux qui ne manquent jamais un déplacement au SPARNATRAIL.
A notre décharge, ce n’est pas facile de mobiliser les troupes pendant les vacances.
Nous étions donc 8 à courir, plus nos accompagnatrices, dont Jean-Paul GOBEAUX, le régional de CHIMAY qui n’a pu malheureusement terminer le 56km suite à un problème de santé.
Sur le 20km et 460m+ , beau tir groupé pour nos coureurs : Patrick HERBOUX 56ème / 134 en 2h02′, Bruno ALEXANDRE 64ème et 2h 04′, Daniel MENGUAL suit à 2′ en 2h 06′ , Christophe et Valérie CONGIUSTI 79ème en 2h 13′ et notre 1ère VF3 , Christiane HOSTOMME 84ème en 2h 14′.
J’étais donc seul sur le 56km et 1480m+. Nous partons avec les coureurs du 36 km, ce qui fait un beau peloton. Tout se passe bien pour moi, y compris la montée du terril de CHARLEROI au % trés élevé. Dans les 15 derniers km, j’accompagne un coureur du 36, mais j’étais un peu « haut dans les tours » et j’arrive au seul ravitaillement (à la fin de la 1ère boucle de 36km et passage sur la ligne d’arrivée)un peu émoussé.
J’attaque doucement la 2ème boucle de 20km, puis ça va mieux, le parcours est plus glissant que la 1ère boucle après le passage des 134 coureurs du 20km. Je fais les 17 premiers kms à une bonne allure mais seul, avant de rattraper un coureur plutôt en difficulté. Je fais un petit bout de chemin avec lui en le remotivant,(il m’avoue, qu’il n’est pas traileur, mais centbornard…..) c’est pendant ce temps que 2 coureurs nous doublent. Je laisse mon centbornard à 1km de l’arrivée et je termine 10ème sur 87 arrivants en 5h 47′ (1er VH3). Je suis satisfait, de bonnes sensations 3 semaines avant le Grand Raid des Pyrénées.
Belle journée fraîche, mais ensoleillée, organisation impeccable….à la Belge.
Dimanche 14 août : Crêtes des montagnes noires (56)
Afin de préparer les 100kms de MILLAU, Ramiro FERNANDEZ participe à ce trail du Morbihan, assez technique….La Bretagne et le massif armoricain réserve souvent des surprise!
33km et une 115ème place sur 140 en 3h 54′
Dimanche 14 août : semi marathon NEVACHE-BRIANCON
Course mythique (37ème édition) dans la superbe vallée de la Clarée au départ de NEVACHE. particularité de ce semi c’est ses 400m de dénivellé négatif avec la magnifique descente de la gargouille dans la vieille ville haute de BRIANCON.
Christian LHOTTE y était à nouveau cette année. (un petit groupe du Club y participa en …..1994)
179ème / 461 en 1h 40′ 38 »
Du 26 au 28 août 2011 : LE GRAND RAID DES PYRENEES
Par Jean-Claude PAROLI
C’était le gros objectif de l’année 2011. Après 2 participations à L’ UTMB (Ultra Trail du Mont Blanc) en 2004 et 2007 dans les Alpes, je voulais connaître les hautes Pyrénées. Même format de course que l’UTMB : 160km et 10000m+, moins médiatisé mais plus technique au dire des participants aux 2 épreuves, mais tout aussi beau.
Il fallait donc mettre tous les atouts de mon côté, pour être au moins finisher.
Mes courses de l’année 2011 seront choisies afin d’atteindre cet objectif : Au programme : Trails, dénivelés, des kms et entretien du mental. Parmi les plus importantes: En janvier : Raid 28 (90km de nuit en orientation), en mars : Ecotrail de Paris (82km 1500m+), en mai Le Nivolet Revard (51km 2700m+), en juin : trail de la vallée des lacs (58km 2700m+), en juillet : l’ Etoile savoyarde (356km en 6 jours 6000m+) et 3 semaines avant : trail de Ham / heure(Belgique) (56km 1500m+).
Nous sommes arrivés dans les hautes pyrénées ( que je ne connaissais pas ) 2 semaines avant la course, avec l’idée de faire beaucoup de randos avec mon épouse Monique au dessus de 2000m afin de m’acclimater (un peu) à l’altitude et de faire connaissance avec le terrain.
Nous n’allons pas être déçu, car ayant loué dans un village vacances (l’Estibère à VIELLE AURE, (le village départ), nous allons faire des randos presque tous les jours en 1/2 ou journée complète, avec notre accompagnateur montagne Patrick qui va nous emmener, entre autre, dans des endroits magnifiques du Parc National des pyrénées et du parc de NEOUVIELLE et ses 70 lacs entre 1500 et 2700m. Dominique et Sylvie, Jean-Claude et Marie, ainsi que Florence et parfois leurs enfants ados, nous accompagneront. Patrick, comme le directeur du Village vacances, est inscrit sur le Grand raid de 80km, c’est aussi une bonne préparation pour lui.
Plus de 100km de randos, 4 séances d’entraînement spécifique d’une heure, sans oublier l’ascension du col du Tourmalet et du col d’Aspin en vélo, le tout sous le soleil….la forme est là….après…place aux nombreux aléas d’une course d’ULTRA!!
Le jeudi, veille de la course, c’est repos. Retrait du dossard, controle du matériel obligatoire et préparation des sacs consignes (déposés aux 2 bases de vie) et de mon sac à dos. Je ne rencontre que peu de coureurs de connaissance et je n’ai pas trop envie de parler (…ça doit en étonner beaucoup…) , je ne veux pas me mettre la pression et garder la sérénité et l’influx des ces 2 dernières semaines. Monique étant partie la journée en rando, je vais surtout bouquiner et me reposer.
Je prépare mon sac à dos et je ne vais pas prendre de risques, la météo s’annoncant trés défavorable cette nuit et demain.
A l’équipement obligatoire : 1.5l d’eau, gobelet personnel, réserve alimentaire (quelques pâtes de fruit pour moi), 2 lampes frontales avec piles de rechange, couverture de survie, sifflet de détresse, bande élastique pour straping, veste imperméable à capuche, collant long, casquette,
j’ajoute : les bâtons carbone et les gants de cycliste, un bonnet, des gants chauds, une polaire, de la crème antifrottement, 2 comprimés de paracétamol, 2 comprimés contre les piqûres de guèpes (allergie) et le téléphone portable (éteint),sans oublier mon appareil photo le tout emballé individuellement dans des sacs à congélation.
Ca paraît beaucoup et lourd, en fait c’est les 1,5l d’eau les plus lourds. Et je préfère 500gr à 1kg de plus afin de parer à toutes les situations …..et finir..
17h30 : Briefing
La direction de course nous confirme l’arrivée des orages pour cette nuit, un gros refroidissement et une météo excécrable pour demain : pluie, froid, vent violent et prend 3 décisions :
Le départ aura lieu à 7h au lieu de 5h, les 1ers kms de départ seront inversés avec ceux de l’arrivée (peu d’incidence au niveau kms et dénivelé) et enfin suppression de l’aller / retour au Pic du midi soit 400m de dénivellé en moins.
Beaucoup de déception, mais il faut assurer la sécurité des 750 coureurs et des dizaines de bénévoles. Ces conditions ne sont pas pour me déplaire (dommage pour les paysages et les photos), mais je réussis souvent bien.
Vendredi 26 août : la course
Débout à 5h pour le petit déj, après une nuit orageuse où j’ai peu dormi.
Sur la ligne de départ à 7h, il ne pleut plus, la température est fraiche, la zone orageuse est passée un peu plus au nord, retour de la pluie prévue vers 9h. Je pars avec 2 tee shirt, manchettes de cycliste et cuissard court.
Départ sous les applaudissements de tous (dommage sans musique qui va bien à cet évènement), et toujours un peu d’émotion. A la sortie du village, c’est beaucoup moins bruyant….Enfin on y est…il va falloir revenir dans les délais, sans trop de bobos…galérer peut-être…gérer….et surtout se faire plaisir
Après 1km, nous entrons dans le vif du sujet avec en apéritif, 12kms de montée au col du PORTET soit 1400m+, puis une petite descente jusqu’au 1er ravitaillement le restaurant MERLANS (2040m). Je pense (en souriant) que ce sera bon quand nous y reviendrons demain ….ou après demain. J’arrive 269ème à 9h19.
Puis une bonne montée courte au dessus du lac de l’OULE, sentier agréable en balcon jusqu’au lac inférieur de BASTAN. A partir des lacs de BASTAN, le parcours devient trés technique jusqu’au col de BASTANET (2507m). Difficile, voir impossible de courir, j’en profite pour admirer les paysages. la descente du col est presque aussi technique vers le lac de la HOURQUETTE et au dessus du lac de CAMPANA, les 1ères gouttes de pluie sont bien là, rendant les rochers glissants, il faut bien choisir ses appuis.
Après le lac de barrage de GREZIOLLES, le sentier est toujours trés technique avec beaucoup de cailloux, la descente est ensuite trés raide, puis c’est plus roulant jusqu’au second ravito à ARTIGUES (1190m; 29ème km). J’arrive 270ème à 12h 14 après une erreur de parcours, qui m’a couté quelques minutes.
Je ne reste pas longtemps au ravito, je prévois toujours quelques kms avant ce que je vais manger et boire (alternance entre eau plate et eau gazeuse), afin de ne pas perdre de temps. (5mn de perdues à chacun des 15 ravitos et c’est plus d’1h à l’arrivée!).
D’Artigues, nous allons monter 1200m de dénivelévers le col de SENCOURS. Dés la traversée de la route de LA MONGIE au col du TOURMALET, le début de la montée est trés boueuse et glissante jusqu’à la cascade d’ARIZE. Ensuite pas de difficulté technique, j’en profite, je prends une bonne cadence, je suis trempé mais je n’ai pas froid. Puis le vent se lève en altitude, j’arrive 220ème à 14h 09 au col de SENCOURS 2378m (j’ai repris 50 coureurs depuis ARTIGUES)
A la cabane de SENCOURS, c’est « blindé »…il y en a partout. difficile de se ravitailler et de mettre mon coupe vent sur mes tee shirt mouillés…tant pis.
Je m’échappe de la cabane sous la tourmente : pluie, froid, vent violent et boue m’attendent. (A partir de cet endroit, nous devions faire un aller-retour au pic du midi, l’ annulation de la veille se justifie, nous n’aurions rien vu et beaucoup de danger sur la plate forme).
Dans cette section de 19km entre SENCOURS et HAUTACAM (prochain ravito), je ne vais pas beaucoup profiter des paysages, surtout au début. je vais faire trés attention à mes appuis (boue et cailloux glissants), car il fait froid, il pleut fort avec un vent violent.(certains auraient eu droit à la neige fondue et grêle….pas moi). Je ne vois rien, je suis obligé d’enlever mes lunettes, moi qui ne peux pas les quitter du matin au soir !!! L’appareil photo est lui aussi bien au chaud.
Le sentier n’est pas trop difficile, sauf dans le col d’ AOUBE (2369m) avec ses lacets dans les pierriers.
Ensuite c’est le passage par le lac vert et le lac bleu.Puis un nouveau col se profile ; celui de BAREILLES à 2238m. La descente est trés raide avec une succession de lacets. Lac d’OURREC (1167m) et remontée à LA HOURQUETTE D’OUSCOUAOU (1872m)
Il ne pleut plus que par intermitence, est c’est roulant jusqu’à HAUTACAM que j’atteinds 216ème à 17h56. Ravitaillement léger et c’est reparti vers VILLELONGUE, 1ère base de vie (72ème km), que j’éspère atteindre avant la nuit.
Peu de difficulté pour descendre, beaux sentiers et pistes roulantes….et retour de belles éclaircies et du soleil, puis c’est l’entrée dans le village de VILLELONGUE par des ruelles, jusqu’à la salle des fêtes (base de vie).
J’arrive de jour à 19h17 et 209ème. Plein d’eau, ravitaillement un peu plus conséquent pour la nuit : soupe, petit sandwich au jambon, 1/2 banane, chocolat et compote. Je « troque » mes 2 tee shirt encore un peu mouillés contre un tee shirt manches longues (je n’avais prévu que cela à la 1ère consigne), et je me pommade les pieds.
Il y a beaucup de monde dans la salle: coureurs , bénévoles, accompagnateurs. Beaucoup se changent, se ravitaillent. c’est complet chez les secourites et les kinés, certains se reposent….c’est trop de confort…il ne faut pas se laisser prendre , je repars 174ème (gain 35 places en un peu plus 1/4h d’heure !!!)
Doucement jusqu’à SOULOM à 2km afin de bien digérer et récupérer car la prochaine montée va être trés longue (de nuit) : près de 1900m de dénivelé jusqu’au pic de CABALIROS
A la sortie de VILLELONGUE, je rattrape un coureur (Laurent COUSSY) qui me reconnait pour avoir fait la 1ère édition de l’Ultra Trans Aubrac ensemble, puis un autre après SOULOM. Nous allons faire la 1ère 1/2h de montée ensemble chemin en lacet, petite route et à nouveau chemin encaissé et bordé d’arbres, où nous sommes, contraints de sortir la frontale : il fait nuit.
Nous allons quitter, la zone boisée pour atteindre la zone pastorale. Mes 2 compagnons de route ont du mal à suivre. Je vais les laisser et faire la montée à un bon rythme (pour moi) en doublant une dizaine de coureurs.
Au milieu du col, il y a un ravitaillement à la cabane de TURON de BENE 1549m. J’aperçois les braseros des bénévoles dans la nuit et arrive 161ème. Il y a peu de monde, l’endroit n’est pas trés confortable et je repars rapidement……pour m’arréter 500m plus loin, car le vent froid s’est levé, et les 1ers brouillards (nuages) font leur apparitions. Je mets mon coupe vent, hésite et renonce au collant long, bonnet et gants chauds.
La montée est encore longue (près de 5km et 700m+) et rude sur la fin pour arriver au pic de CABALIROS. J’ai limite froid, mais je monte d’un bon pas et seul dans la nuit sur une montagne que je découvre à chaque pas….c’est magique!!!. J’entends les cloches des troupeaux parfois à quelques mètres dans le brouillard….de gros yeux brillants me regardent, dans le faisceau de ma frontale….pas plus affolés que ça par les passages de nuit de bipèbes et de leur drôle d’ accoutrement.
Dans les zones de brouillard, je perds parfois des balises (pourtant serrées), la visibilité étant réduite et il y a des chemins « à vaches » partout, je ne choisis pas toujours le bon, mais je le retrouve toujours assez rapidement. J’arrive au pic (2334m) et amorce la descente vers le col de CONTENTE (2131m) par une sente en crêtes technique, je reste vigilant.
près de 9km de descente (1200m-) en direction de CAUTERETS. Je peux courir sur de beaux sentiers d’abord à découvert puis en sous bois. Arrivée à CAUTERETS (ravito) à 1h52 du matin (154ème), après un peu plus de 6h quasi seul en montagne….j’aime bien.
Après la descente, qu’est-ce qu’on fait????? on remonte vers le col de RIOU 1949m.
Bonne montée boisée, puis ce sont les alpages par un sentier muletier (GR10), l’arrivée au col se fait par une série de lacets. La descente du col , en quittant le GR10 vers le ravitaillemnt d’AULIANS ne me pose pas de problème, sauf un invité surprise : le sommeil!! Pendant 1/4 d’heure, 20′, j’ai envie de dormir, mes paupières se ferment, j’ai du mal à trouver les bons appuis et j’évite les chutes de justesse. Remède : je pense à ma famille proche qui me soutient, à tous ceux dans le monde qui ne pourront jamais faire ce que je fais (handicaps, maladies, faim et pas gâtés par la vie…) et je mesure la chance de pouvoir être là à 61 ans. Je me concentre aussi sur tous les détails de mon environnement…..et ça passe. J’aurai le droit à ces petits coups de pompe 2 à 3 fois dans la nuit.
Ravitaillement habituel à la station d’AULIANS 138ème à 4h 52′ et retour dans la nuit vers la 2ème base de vie ESQUIEZE SERE. Cette descente va me poser quelques problèmes au début. La pente est raide et dans l’herbe, je glisse et me retrouve plusieurs fois sur monc c.. Ensuite nous allons couper plusieurs fois la route pour passer dans le village de GRUST puis SAZOS par un sentier assez raide au début et s’adoucissant ensuite. Après la traversées de LUZ, pas mal de macadam, c’est reposant!!!!j’arrive à ESQUIEZE SERE, seconde base de vie toujours 138ème à 6h59.
Je ne vais rester qu’1/4h en prenant le même ravito qu’à la 1ère base. J’avais prévu un change complet dans ma consigne, y compris les chaussures. Tout va bien, je n’ouvre pas le sac et garde tout mon équipement sur moi (même le collant long et la polaire qui ne m’ont pas servi….on ne sait jamais!) . Re pommadage des pieds et crème délassante empruntée aux kinés pour mes quadriceps…qui donnent des signes de fatigue.
Je quitte la salle 123ème (reste un petit marathon à faire, mais avec un peu plus de 2000+ et –
Montée par un sentier sans difficulté, sans trace dans les champs le long de la rivière jusqu’à VIEY.Il fait jour depuis mon départ de la base, le ciel est clair, le soleil se devine derrière les montagnes….une belle journée s’annonce.
Après SERS, la pente est raide, puis je cours sur un sentier roulant jusqu’à BAREGES, que j’aperçois au détour d’un virage en fond de vallée.
A BAREGES, nous prenons la route qui monte au TOURMALET , puis un chemin montant à TOURNABOUP(1450m) et ravito. 124ème, il est 9h52. Les écarts sont faits et les places se figent plus ou moins, chacun gèrant sa fin de course.
Dernier col à monter : celui de BAREGES à 2469m après 1033m+ .jusqu’au pont de POUNTOU (1741m), ça passe bien, ensuite c’est trés technique avec beaucoup de cailloux et de rochers à grimper…ça fait mal aux cuisses. Après un ravitaillement en eau à la cabane d’ AYGUES CLUSES, la pente s’accentue et l’environnement est trés minéral, c’est magnifique sous le soleil et je reprends quelques coureurs dans la montée.
J’arrive au (dernier) col de BAREGES 122ème à 12h27.
La descente va être trés dure pour moi, j’ai les quadriceps… »en bois » et je ne vais quasi pas pouvoir courir.
Le début de la descente du col est trés raide, mais pas technique, ensuite le sentier serpente entre les sapins, la vigilance s’impose avec les cailloux, rochers et racines. Peu avant le lac de GOURGUET, DAWA SHERPA, un des meilleurs trailers mondiaux me double. Parti le matin à 5h sur le raid de 80km, je l’entends à peine arriver. Il est époustouflant d’aisance dans cette partie technique : un vrai « isard à 2 pattes »!!!.
Je me fais doubler par 8 coureurs de l’ULTRA (et 2 du 80km). C’est rageant après tous les efforts consentis à remonter dans le classement….mais bon, les cuisses ne veulent plus dans les descentes, mais le paysage est magnifique jusqu’au lac DE L’OULE. Encore environ 200+ à grimper,( je double 3 coureurs « bien dans le dur », un chemin en balcon, et j’arrive au dernier ravitaillement de MERLANS 124ème à 14h21.
Je pointe mon dossard, mais je ne me ravitaille pas, il me reste assez d’eau et une pâte de fruit, ça fera l’affaire pour les un peu plus de 13km jusqu’à l’arrivée sur la place de VIELLE AURE et je n’ai plus envie de me faire doubler !!! reste 2 difficultés : la montée (200m+) au col du PORTET (2215m) qui ne me pose pas de problème et la descente de la piste (noire?) du col du PORTET jusqu’à la station d’ ESPIAUBE : 600m de dénivelé en 3 km…dur….dur
A la station, il reste environ 9 km et 800m-. J’appelle MONIQUE,comme prévu, qui n’a pas l’air plus surprise que cela. En fait , elle a pu suivre ma progression sur le suivi internet de l’office de tourisme.
Je fais toute la descente en courant, sur un beau sentier, avec une pente régulière. A la sortie du village de VIGNEC, il reste 800m de faux plat descendant. Derrière moi, un concurrent se rapproche vite, je suis obligé de spinter (enfin 12/13km/h…). Les 2 côtés de la route sont noir de monde à l’entrée du village (car vue complète des 800 derniers mêtres). C’est aussi l’arrivée du 80km, (dont seuls 5 coureurs m’ont doublé)…, le milieu d’après midi et il fait plein soleil.
Je fais un signe à Jean-Claude et Marie, nos amis de randonnées, venus m’attendre. Applaudissements et bravos fusent de partout, les enfants me tendent leurs mains, je remercie et en touchent un maximum….c’est trop d’émotion et je vais verser ma petite larme !!
Monique est à 100m de ligne, que je coupe rempli de joie.
A part les quadriceps, je suis en bonne forme physique…..j’ai trés envie et j’ai bien mérité une bonne bière!!!.
Ce raid va me laisser beaucoup de bons souvenirs (course, paysages et nouveaux amis). Je ne pensais pas arriver si tôt (même avec quelques kms en moins, mais avec une météo qui n’a pas favorisé les performances le 1er jour). Il n’a pas fallu grand chose, pour entrer dans le top 100. Je n’ai pas fait d’erreur, ni dans les allures, ni dans l’alimentation et boisson, ni dans l’ équipement et j’arrive dans un bon état de fraîcheur….seuls les quadriceps m’ont lâché sur la fin, c’est un point que je vais travailler (musculation et travail spécifique en descente).
123ème sur 710 partants (457 arrivants) et 1er VH3
Je remercie tous les organisateurs et les nombreux bénévoles , aux petits soins pour nous pendant 3 jours (et nuit) pour nous avoir offert ce rêve.
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