Calendrier des courses de la Marne
Jeudi 17 octobre 2024
Grand Raid de la Réunion Diagonale des fous 175km 10150m+ 2839 partants 2014 arrivants
760ème | Carole GENET | 48h32’56 |
1180 | Thierry LECOURT | 54h40’34 |
1360 | Julien PETIT | 57h14’00 |
1361 | Damier SIECKER | 57h14’17 |
Vendredi 18 octobre 2024
Trail du Bourbon 101km 6090m+ 1180 partants 988 arrivants
334ème | Frédéric WARRAND | 25h33’02 |
646 | Caroline LECOURT | 32h25’52 |
675 | Karine ELLNER | 32h25’51 |
# J’AI SURVECU ! (La Diagonale de Damien)
Finisher diagonale des fous 2024.
La plus longue de l’histoire dans les conditions changeante.
182km 10500D+
La Réunion Lé La!!
Comme ils disent ici. « Ti Pas, Ti Pas , Narivé ! »
Une aventure, un parcours magnifique, une ambiance de dingue.
Un seul objectif finir.
Un proverbe « La douleur est temporaire. L’abandon est définitif. »
On se retrouve dans le sas de départ avec les copains du Jogging un peu de stress.
22 heures départ de la course, les cinq premiers kilomètres sont dans une ambiance dingue et une chaleur étouffantes.
On décide de partir chacun de notre côté, jusqu’au premier ravitaillement, nous sommes encore ensemble, puis nous nous perdons dans les premiers bouchons (km15).
Pendant environ 3 km, la course est en accordéon.
Je passe en mode dans ma bulle et je reste vigilant au piège du terrain le but étant de ne pas se blesser et de ne pas gaspiller trop d’énergie dans cette première partie de course.
Aux environs du km 30. Je décide de m’arrêter pour mettre de la NOK sur mes pieds.
En repartant, j’aperçois Julien nous décidons de faire un petit bout de chemin ensemble (150km).
La première nuit vient de finir. Le soleil se lève avec une vue exceptionnelle sur le piton des neiges, et nous arrivons à l’aire du nez de bœuf (45km et 2600D+).
Direction Mare à Boue avec une descente un peu technique et une bonne partie roulante de 4 km pour enfin arriver à ce premier gros ravitaillement toujours avec Julien , on décide de bien manger car une bonne partie nous attend.
On repart, direction Cilaos.
Trois heures de montée dans la boue jusqu’au coteaux Kervegen interminable cette montée. Le ciel commence à se couvrir. Nous sommes dans le brouillard.
Nous voici arrivé à la descente redoutable du bloc avec c’est 3,9 km pour 1100m D-.
Nous voici arrivé à Cilaos première base de vie kilomètres 80. On en profite pour se changer et passer au kiné pour massage. Julien en profite pour se faire strapper le genou car celui-ci commence à grincer.
On repart sous une pluie battante après être resté environ deux heures.
Le soleil se couche. Nous allons attaquer la seconde Nuit par un gros morceau le Taïbit.
Pendant la montée du Taïbit petit arrêt à la tisane ascenseur qui nous fait énormément de bien.
Durant la montée, nous apprenons l’abandon du copain Seb.
Après environ deux heures de montée, nous arrivons au sommet et entamant la descente sur Marla, porte d’entrée du cirque de Mafate.
Nous en sommes déjà 24 heures de courses, la fatigue se fait sentir . Nous décidons de dormir 10 minutes.
Pour moi aucun problème pour Julien , c’est différent. Il n’y arrive pas malgré la fatigue.
On repart, direction plaine des merles dans le cirque de salazie puis retournons dans Mafate par le sentier scout un endroit magnifique où nous nous faisons rattraper par les coureurs du bourbon, n’en fais partie notre copain Fred, ça fait plaisir de le rencontrer. On discute pendant cinq minutes et il repart.
Nous continuons la descente jusqu’à la passerelle d’Oussy le jour s’est levé. Les nuages sont partis et il y a un gros soleil.
On traverse le ruisseau à pied nu pour préserver nos pieds et nous allons attaquer une montée de presque 2000D+. (Ilet des orangers, La Brèche et enfin le Maïdo)
Karine, également sur le bourbon nous rejoint ce moment-là elle nous accompagnera quelques minutes, histoire de parler un peu.
le premier tiers de monter jusqu’à ilet des orangers se fait sous un soleil et une chaleur étouffante.
Nous arrivons à la brèche, les nuages commencent à tomber sur le Maïdo (dommage pour la vue, mais au moins nous n’avons pas le soleil)
Cette montée nous aura pris six heures en comptant les Ravito.
Nous en sommes à 38 heures de course, et avant devant nous, une descente de 18 km kilomètres interminable.
Julien n’arrive toujours pas à dormir, moi je fais des micro sieste de 4 à 10min.
Dans cette descente, nous nous faisons rejoindre par Caroline également sur le bourbon.
Nous arrivons enfin à la deuxième base de vie à Ilet Savannah il fait super chaud et il n’y a pas d’air il est 17h nous décidons d’y rester jusqu’à 19h.
Nous partageons le repas à quatre avec Karine et Caroline, ce qui est plutôt sympa.
J’en profite pour passer au podologues et au kiné. Julien en profite pour essayer de dormir.
C’est reparti pour le troisième nuit direction chemin Ratinaud toujours sous une chaleur écrasante.
La montée se fait super bien avec des réunionnais qui mettent l’ambiance et qui nous proposent régulièrement sur le parcours des boissons et un peu tout ce qu’on veut. 
Tout se passe bien, et maintenant maintenant direction la possession.
Nous décidons de ralentir afin d’ arriver deux jours pour une meilleure ambiance.
Julien commence à avoir ses premières hallucinations, il voit des souris passer devant devant lui. On décide de s’arrêter 10 minutes pour qu’il puisse dormir un peu et les faire partir.
Une fois reparti, nous croisons un coureur qui s’éclaire avec son téléphone car il n’avait plus de frontale Julien décide alors de lui donner celle de secours.
La possession passé nous voilà en direction du chemin des Anglais. Une grosse fatigue se fait sentir pour moi. Petite sieste de 10 minutes.
Ce chemin se fait plutôt bien. Arrivée à grande chaloupe, nous voilà devant la dernière montée et c’est 800mD+.
Un peu avant le Colorado alors que le jour se lève ayant un coup de fatigue, je laisse Julien partir devant.
Je pointe à 13 minutes de lui en haut du Colorado
Je décide de faire la dernière descente à bloc.
Je ferai cette descente en 48min41 (Mathieu Blanchard, le gagnant de cette diagonale a mit 50,24min)
Pendant cette descente, je double 81 personnes qui étaient sur la diagonale plus les gens du Bourbon.
J’arrive à rejoindre Julien sur la ligne d’arrivée 10 secondes derrière lui.
C’est diagonale a été magnifique.
Merci à l’équipe du Jogging club et plus particulièrement à Julien avec qui j’ai partagé toute la course.
Félicitation à Carole Genet-Hostomme ,Thierry Lecourt, Julien Petit finisher de la diagonal des fous.
Karine Ellner, Caroline Lecourt et Frédéric Warrand finisher du trail du bourbon.
Photos de nos ultra traileurs ……dans le désordre, ça vous donnera envie…..ou pas
Dimanche 20 octobre 2024
Trail des pipi malo DOUCHY les MINES (59) 27km 400m+ 113 arrivants
23ème | Maxime BERSAUTER | 2h11’44 » |
Samedi 26 octobre 2024
Trail’loween Nouvion sur Meuse (08) 14.5 km 250m+ 535 arrivants
98ème | Alexandre GUAY | 1h18’32 |
Dimanche 27 octobre 2024
Marseille-Cassis 20km 19799 arrivants
730ème | Damien COLLIGNON | 1h25’39 |
5464 | Marie-Christine HUCHARD | 1h46’11 |
8733 | Victorine MOREAU | 1h55’08 |
9989 | Anne-Cécile COLIN | 1h58’23 |
Dimanche 3 novembre 2024
10km des quais de BORDEAUX 10km 5097 arrivants
3341ème | Yvan LABRUYERE | 58’15 |
Dimanche 3 novembre 2024
Marathon de la côte d’amour LA BAULE 42.195 km 4288 arrivants
223ème | Cyril BOULIGAND | 3h03’24 |
« La folie des grandeurs » ou « La tragédie d’Icare »
Inscrit en janvier sur liste d’attente, ce n’est qu’en juin que j’ai obtenu le Saint Graal. Une fois inscrit, il était temps de programmer la « prépa marathon ». Oui, ce que j’aime avant tout dans le marathon, ce n’est pas spécialement le jour J (qui est la cerise sur le gâteau) mais toute cette période préparatoire (environ 12 semaines dans mon cas) où l’on est focus sur cet objectif : planning d’entrainement, alimentation, récup… C’est aussi en début de prépa que naît l’objectif de temps !
Le sub3, c’est du réchauffé (- de 3h).
– Refaire la même prépa pour le même objectif d’il y a 2 ans à Paris : c’est pas moi !
– Faire une prépa pour gratter une poignée de minutes (si j’ai de la chance) : mouai, suffisant pour se faire mal ?
– Et là se fut le drame, la révélation : et pourquoi pas tenter un triple RP (Record Personnel) sur le 10km, semi et marathon. Je remercie tous ceux qui m’ont dit « c’est de la belle connerie » mais à priori, je suis un peu con et têtu ! (surtout quand tu passes enfin sous les 40min à peine 3 mois avant ).
S-12 – Une belle prépa : on n’a pas toujours envie mais on est souvent satisfait !
Je reprends ma prépa faite pour Paris (obligé de penser à toi mon Fred ^^) et je fais quelques ajustements : moins de sport croisé mais plus de volume course à pied (si vous voulez de la data, demandez, je ferai un post). En gros, j’ai aligné 2 de mes plus gros mois en septembre et octobre (CàP uniquement) avec quelques semaines à plus de 100km et, assez étonnement, le corps à plutôt bien encaissé.
Grosse allure donc séances parfois durent (surtout les fractionnées autour d’une fausse VMA gonflée pour que ça colle ). Il y a eu de nombreux doutes mais, 3 semaines avant, le semi de Reims en a levé pas mal : ma plus grosse séance passe !!!
Pour la fin de la prépa, c’est comme d’hab : plus rien ne passe comme prévu, on a mal partout et en même temps, on se sent fort, du classique en affutage !
J-3 avant le marathon : on est dans la place !
Départ mercredi pour passer quelques jours sur place (et voir la famille). Quelques jours qui ont fait du bien au corps (repos et sorties courtes) avec ces parents et le frérot.
Retrait du dossard la veille…et c’est parti !
LE MARATHON : un braquage en 3 phases !
Alors que le soleil était annoncé quelques jours avant, ça sera sans le jour J : nuages et vent froid au programme. On va parler du vent tout de suite : c’est pas cool quand tu es au milieu des marais salants sans un groupe pour te planquer !
5000 participants répartis dans différents sas (pour moi, sas 3h juste derrière les « Elites », ça en jette ). Je décide de partir dans la 1ère partie du sas (avant les meneurs d’allures 3h) afin de déroulant mon plan machiavélique !!!
Phase 1 : On vise le RP sur 10km (39’33 à battre à cause du semi de Reims).
Pas grand monde autour, j’arrive à accrocher un petit moment un groupe avec la 1ère féminine (qui finira 1ère en 2h45 à 48 ans, magnifique). La montre m’annonce les 10km : 39:11…ça, c’est fait !
Phase 2 : RP sur le semi (réalisé à Reims comme pour le 10km).
Je réduis la voilure (je n’aurais pas pu tenir beaucoup plus de toute façon), passage dans les marais assez compliqué (vive le vent !) puis de retour dans la ville du côté du Croisic. Passage au semi sur la montre en 1:24:45…RP amélioré, ça c’est fait aussi !
Phase 3 : subir jusqu’à la fin
L’idée était cette fois d’aller moins vite que mon allure marathon (pour – de 3h) et de serrer les dents quand ça commencerait à piquer car il faut aussi être réaliste, ça VA piquer à un moment !
Bref, le plan est bien ficelé, en perdant 20’’/km, ça le fait…ou pas !
35ème km, je vois le 1er meneur des 3h juste derrière, je décide donc d’attendre le groupe (une douzaine de coureurs) pour me mettre au chaud et profiter de la motivation collective. Meneur sympa (et facile) qui discute, groupe qui a vécu quelques pertes mais toujours soudé, ça fait du bien. Autour du 38ème km, c’est le drame ! Faux plat montant, je me prends 2-3m donc je décide d’appuyer sur le plat pour revenir sur le groupe et là, grosse décharge sous la voute plantaire. Je dois marcher pour la 1ère fois !!!
Phase finale : l’imprévu frappe à la porte
Encore 5km, sub 3h encore annoncé sur la montre mais, en réalité, c’est fini ! La douleur plantaire ne m’a plus quitté, comme mes fessiers et ischio où la crampe pouvait arriver à tout moment, mais là c’est différent. Cette impression qui te fait comprendre (ou simplement croire) que si tu accélères, tu ne finiras peut-être pas du tout (sauf en rampant à la rigueur). Bon bah km40, on se fait une raison, je tourne autour des 5min/km depuis 3 bornes et je cours sur un pied.
Fin du marathon : 3h03 (pas de RP)
Déçu ? Un peu car c’était le braquage du siècle à la Ocean’s Eleven !
Déçu ? Bah je n’ai pas le droit, c’est interdit, prohiber ! J’ai joué avec le feu et je me suis légèrement brûlé (ça aurait pu être bien pire).
Déçu ? Non, 2 RPs sur 3, aller au bout de ma connerie (lâchez-vous les coachs, vous pouvez), un super beau « positive split » comme on dit, un beau marathon (à refaire ?), quelques jours avec mes parents et mon frère qui m’ont encouragé sur le parcours, what’s else ?
Pour conclure, j’ai pris mon pied pendant la prépa, je suis resté fidèle à moi-même (oh le con !), j’en suis ressorti avec quelques points qui m’ont fait défauts et surtout, malgré une fin « décevante », j’en ressors avec une plus grosse confiance qu’après mon sub3 à Paris, pas le choix, il va falloir revenir sur marathon.
Sur le marathon en lui-même : 1ère édition mais c’était pro. Un beau parcours entre route côtière et marais salants, une grosse ambiance (hors marais) dans chaque ville traversée, une orga aux petits oignons avec des ravitos comme il faut (perso, sauf pour l’eau, j’ai le reste sur moi) et des encouragements et sourire à gogo ! Je vous le recommande chaudement (attention, c’était vite parti l’an dernier).
ps : si vous avez tout lu, bravo à vous, venez quand vous voulez boire une binouze à la maison (j’ai le droit maintenant lol)
ps2 : si vous voulez de la data plus précise, un CR spécifique pourrait se faire, suffit de demander.
ps3 : Oui, je suis con, pas le peine de le remettre dans les commentaires.
Dimanche 3 novembre 2024
10km de RETHEL 10km 713 arrivants
35ème | David JACQUES | 37’45 |
Dimanche 3 novembre 2024
Marathon d’ISTAMBUL (Turquie) 42.195km 4096 arrivants
617ème | Valentin TOURNAY | 3h30’59 |
Dimanche 10 novembre 2024
Comment pouvait-on clôturer cette 28 ème édition du Sparnatrail sans remercier celles et ceux, sans qui, rien n’aurait pu se dérouler. Un grand MERCI A TOUS LES BENEVOLES et à l’ORGANISATION qui ont oeuvré pour vous accueillir, vous restaurer, qui ont fait barrage de leur corps pour sécuriser les voies de passage et vous ont même offert des roses un grand BRAVO et encore MERCI !!! RG Images
Sparnatrail 61 km 1560 M+ 248 arrivants
15ème | Sylvain CUGNIERE | 5h31’39 | 2ème M1M |
25 | Julien PODVIN | 5h48’48 | |
62 | Sébastien REGNAUT | 6h31’19 |
Le P’tiot 33km 740m+ 651 arrivants
68ème | Simon DUVAUX | 2h54’01 |
Le Bernaous 17km 350m+ 613 arrivants
348ème | Maelle ASSAILLY | 1h48’19 | |
419 | Philippe DAVIAUX | 1h53’39 | 2ème M7M |
Pardon mais « putain que ça donne envie cette diagonale !!! »
J’adore ces récits, j’en ai l’eau à la bouche.
Félicitations encore à tous les réunionnais !
Un grand bravo à tous….😉
Je tiens à relater un fait de course sur la diagonale réalisé par Damien
Il a été plus vite que le premier dans la dernière descente après 58h de course
Chapeau l artiste il fallait quand même le faire 🦾🦾🦾